Le comportement alimentaire d’un bébé ou d’un enfant peut basculer du jour au lendemain, et ce, sans que l’on s’y attende. Si, aujourd’hui, il est enclin à manger sans accroc, il peut tout aussi bien perdre son appétit le jour d’après. Même si cela n’a souvent aucune incidence sur sa santé, ce revirement d’intérêt pour la nourriture peut inquiéter plus d’un parent. Dès lors, comment réagir et surtout, quand s’alarmer ?
Comment expliquer la perte d’appétit chez l’enfant ?
Les variations d’appétit constituent un phénomène tout à fait normal chez l’enfant. Durant sa première année de vie, le bébé croît à une vitesse fulgurante. Cette croissance ralentit entre l’âge de 1 an et 2 ans. Ce qui entraîne une perte d’appétit chez ce dernier. De manière ponctuelle, un bébé peut également rejeter sa nourriture en cas de maladies, de bouffées de chaleur ou de poussées dentaires.
Dans d’autres cas, cette perte d’entrain pour la nourriture peut avoir un lien avec la néophobie alimentaire. Chez l’enfant de 2 à 3 ans et de 5 à 6 ans, la phase du « non » peut le pousser à avoir un certain dégoût ou une peur de la nouveauté. Chez certains bébés, cela peut se manifester quand il doit commencer la diversification alimentaire. La transition entre le lait maternel, la purée et les aliments plus solides peut le décourager.
Dès lors, bébé ou enfant, il a du mal à consommer, il refuse de manger les nouveaux aliments comme les légumes. Cette peur est toutefois un phénomène physiologique normal.
Que faire en cas de manque d’appétit ?
On peut limiter les impacts de la néophobie alimentaire chez le bébé en agissant dès la 32e semaine de grossesse de la mère. In utéro, celui-ci parvient déjà à distinguer le goût des aliments consommés par sa mère. Cette dernière doit alors consommer des aliments très variés afin de le familiariser autant que possible à diverses saveurs. Cette découverte se poursuit durant les premières semaines de vie de bébé via le lait maternel. En entamant la diversification alimentaire, celui-ci doit manger des aliments variés et différents.
Dans le cas où le bébé ou l’enfant manque d’appétit, quelques astuces simples peuvent aider :
- Savoir insister sans lui forcer la main en proposant l’aliment sous la même forme jusqu’à 10 fois si nécessaire et attendre quelques mois pour le réintroduire en cas d’échec.
- Jouer la carte de l’inventivité en proposant les aliments sous diverses formes ou présentés de manière ludique.
- Éviter de transformer systématiquement le repas en un moment de jeu.
- Faire manger le bébé avec les adultes pour l’induire à un effet d’imitation et stimuler son appétit.
- Limiter les encas entre les repas.
- Pousser l’enfant à se dépenser avant qu’il ne passe à table.
Manque d’appétit chez l’enfant : faut-il consulter ?
Même si le manque d’appétence chez les bébés et les jeunes enfants marquent un phénomène physiologique, une consultation pédiatrique peut s’avérer tout de même nécessaire dans certains cas. On dénote :
- Nourrisson en bas âge,
- Refus influant sur la courbe de poids de l’enfant à raison d’une perte de plus ou moins 10 % de son poids total,
- Refus total de manger.
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