Mycose des ongles : symptômes et traitements

Les mycoses affectent différentes régions du corps, parfois des parties vitales telles que les organes internes, mais souvent des zones insoupçonnées comme les ongles.

Celles qui concernent ces derniers, appelées aussi onychomycose, découlent d’une propagation d’un champignon qui parasite les phanères des mains et des pieds.

Les mycoses des ongles : origines

L’onychomycose est une infection fongique dont les agents infectieux en cause sont des champignons dermatophytes, et dans certains cas rares, des levures ou moisissures. Ces germes affectionnent particulièrement les zones humides et chaudes du corps.

La mycose des ongles provoquée par des dermatophytes est souvent le développement avancé d’une mycose des pieds ou pied d’athlète. En effet, si ce dernier n’est pas traité au bout de plusieurs mois, il s’étendra vers les ongles et donnera naissance à une onychomycose. Il s’attrape d’ailleurs lors des contacts avec des sols infectés où des fragments de peau d’autres personnes atteintes se déposent. Ainsi, il y a plus de risque de la contracter dans les lieux publics tels que les piscines, les saunas, les bains turcs, les douches publiques, les vestiaires, les cabinets médicaux…

L’onychomycose touchant les ongles des mains peut être déclenchée par les levures. Celles-ci se multiplient sous les ongles fréquemment en contact avec de l’eau. Par ailleurs, celle qui est engendrée par des moisissures survient souvent après un contact avec de la terre qui en est infectée.

Les facteurs de risque

L’onychomycose est très rare chez les enfants, mais il y a une forte prévalence chez les adultes. Environ 10% d’entre eux en sont atteints. Et le taux d’infection croît en fonction de l’âge. Ce constat est prouvé par un nombre élevé d’infecté chez les personnes âgées de plus de 70 ans qui représente à peu près 70% des cas de mycose des ongles. Elle a aussi une plus grande préférence pour le genre masculine que féminine avec un rapport de 3 hommes touchés contre 1 femme seulement.

Si l’onychomycose est provoquée par des dermatophytes, levures ou moisissures, des facteurs peuvent cependant encourager leur propagation. On peut noter en premier lieu certaines maladies : VIH/sida, diabète, troubles de la circulation, etc. Les traitements favorisant une immunodépression sont aussi des vecteurs d’un développement rapide de ces germes : chimiothérapies, immunosuppresseurs, cortisone, etc.

Par ailleurs, un chevauchement ou un relèvement des orteils, un hématome sur les ongles, des chaussures non adaptées ou mal ventilées, un contact constant avec l’eau et le vieillissement sont autant d’autres facteurs qui sont également à l’origine de la prolifération de ces agents infectieux.

L’onychomycose : symptômes

Une mycose des ongles causée par des champignons apparaît généralement aux pieds, dans le coin de l’ongle du gros orteil plus exactement. Elle est facilement reconnaissable par un épaississement de l’ongle avec un léger décollement et une coloration jaune. En grattant sous l’ongle, une poudre blanche en découle et celle-ci est contagieuse. Sur la surface de l’ongle, des taches blanchâtres peuvent également surgir. Mais, dans de rares cas, il peut y avoir des taches noires.

Quand il s’agit d’une onychomycose des ongles des mains, les levures sont souvent en cause. Elle se manifeste de la même manière que la mycose des ongles :

  • léger écartement de la partie sous-unguéal avec une poudre entre le blanc et le jaune
  • gonflement et virement au rouge de la peau sur le pourtour de l’ongle suivi de douleurs

pigmentation vers une couleur verdâtre de l’ongle signifiant une moisissure provoquée par une surinfection.

Mycoses des ongles : traitements

Pour soigner les mycoses des ongles, un médecin peut prescrire des applications locales ajoutées de traitements généraux, dépendamment de la gravité et de la propagation des germes.

Lorsque l’onychomycose est encore à ses débuts, une crème ou lotion antifongique ou un vernis appliqué pendant 2 à 6 mois peut bloquer le développement des agents infectieux.

Dans certaines situations, pour traiter l’ongle atteint, il faut y mettre une pâte protégée par un pansement pendant 2 à 4 semaines. Ce traitement permet de le détruire. S’il ne s’est pas désagrégé, le médecin le coupera avec une pince spécifique à cette procédure. En complément de l’application, le patient doit étaler un vernis traitant ou une crème antifongique.

Si le traitement n’a pas fonctionné, une ablation par chirurgie est nécessaire. C’est le cas aussi s’il s’agit d’une onychomycose déclenchée par des moisissures.

Pour un stade avancé, un traitement général est indispensable durant 2 à 6 mois. Il se base sur des médicaments à prendre par voie orale qui, selon le patient, peuvent engendrer des effets secondaires bénins ou non négligeables comme des éruptions cutanées, des anomalies sanguines, etc.