Mycoses : les facteurs aggravants

Les mycoses sont des infections qui n’épargnent personne. Elles sont médicalement anodines dans la majorité des cas, mais provoquent des désagréments inconfortables, souvent disgracieux.

Pour mieux prévenir les mycoses et leurs récidives, il est essentiel de faire le point sur les facteurs susceptibles de favoriser le développement des champignons et des levures sur la peau, la bouche, le cuir chevelu ou les parties intimes.

Les facteurs causant directement les infections mycosiques

Les champignons ont tendance à se proliférer dans des endroits humides et chauds ne bénéficiant pas d’une bonne ventilation comme les plis de la peau. Le port de vêtements synthétiques et le manque d’hygiène sont, donc, des facteurs qui favorisent la propagation des germes. Pour les mycoses vulvo-vaginales, les champignons responsables, qui sont souvent du type Candida, proviennent parfois des selles. Ainsi, il est important de s’essuyer de l’avant vers l’arrière après chaque passage aux toilettes.

Mais il arrive que les candidoses vaginales soient aussi provoquées par de mauvaises habitudes hygiéniques qui fragilisent la flore de la zone et poussent les champignons à se multiplier anormalement. Faire 2 toilettes intimes par jour avec de l’eau claire est l’idéal. Il faut bien sécher après. L’augmentation du taux d’hormones féminines durant la grossesse, les règles et la ménopause peut aussi troubler l’équilibre de la flore vaginale.

Les champignons se délectent du sucre. C’est un facteur aussi aggravant que la chaleur et l’humidité. Une alimentation trop sucrée favorise donc, la formation des infections mycosiques. Et c’est malheureusement la raison pour laquelle les personnes qui souffrent de diabète sont très à risque aux mycoses cutanées et génitales.

Par ailleurs, l’agression de la peau et des muqueuses due à l’utilisation de savons trop acides ou le contact avec le chlore facilitent largement la prolifération des champignons. D’autres mycoses comme les teignes sont transmises soit par un autre individu, soit par un animal.

Les facteurs médicaux pouvant aggraver les cas de mycoses

Les antibiotiques sont efficaces pour détruire les bactéries, mais peuvent favoriser la surproduction de champignons et de levures. Pourquoi ? Parce que ces médicaments tuent aussi les bonnes bactéries au passage, laissant les germes pathogènes se proliférer sur la peau. Une personne qui suit un traitement par antibiotiques sur une durée prolongée est une personne à risque de mycoses en tout genre. D’ailleurs, si le sujet a déjà souffert d’une mycose quelconque auparavant, il faut le mentionner au médecin traitant au cas où il pourrait trouver une alternative aux antibiotiques.

L’affaiblissement du système immunitaire peut également être la cause du développement d’une infection par les champignons dermatophytes. Ainsi, les maladies graves telles que le sida et le cancer peuvent engendrer de lourds impacts sur la santé. D’autant plus que leurs traitements sont généralement très agressifs et altèrent les défenses de l’organisme.