Tout savoir sur les mycoses génitales

Les mycoses sont des infections provoquées par des agents infectieux comme des champignons ou des levures parasites. Leur taille étant microscopique, ils peuvent envahir des endroits improbables du corps. Ces maladies sont donc très variées et celles qui sont les plus à craindre sont les mycoses qui touchent les parties génitales. Il peut s’agir d’une mycose génitale masculine : mycose du gland, candidose génitale ou balanite du gland.

Il peut également s’agir d’une mycose génitale féminine. La plus connue est la mycose vaginale, aussi dénommée mycose vulvo-vaginale ou ano-génitale ou encore candidose vaginale.

Les symptômes liés aux mycoses génitales

Quand une femme est atteinte d’une mycose vaginale, les premiers signes sont généralement des douleurs accompagnées de gênes du fait de l’irritation et de l’inflammation de la vulve et du vagin. Elle éprouve des envies de se gratter constamment (à cause des démangeaisons) et une sensation de brûlure insupportable lorsqu’elle urine ou a un rapport sexuel. La mycose vulvo-vaginale entraîne aussi l’apparition de pertes à l’aspect aggloméré de couleur blanche, à la limite de celle du lait. En outre, elles dégagent une odeur incommodante, pouvant déranger les autres.

Cependant, au vu de ces symptômes, il est important de bien distinguer mycose vaginale et vaginite. Cette dernière est un terme médical regroupant toutes les inflammations du vagin, y compris la mycose vaginale. D’autres parasites peuvent donc en être la source (ex : Trichomonas vaginalis, bactérie, etc.) et pas seulement un champignon.

Pour le cas de l’homme, la mycose se traduit par des sensations brûlantes avec des démangeaisons, un gonflement de la verge et des rougeurs apparaissant sur le gland. Au moment d’uriner, le sujet peut ressentir des brûlures et une irritation des plus gênantes lors d’un rapport sexuel.

Les causes et conséquences des mycoses génitales

Que ce soit pour l’homme ou pour la femme, le champignon en cause dans les mycoses génitales est le Candida albicans. C’est pour cette raison que les médecins et spécialistes parlent généralement de candidoses. Celles-ci sont provoquées par la multiplication de ce champignon, dont l’effectif de la population est d’ordinaire très faible.

Et grâce à des conditions favorables à leur prolifération (hygiène intime inadaptée, antibiotiques, diabète…), il va s’accroître abondamment et engendrer une rougeur et une tuméfaction sur les lèvres (pour la femme) ou sur le pénis (pour l’homme), accompagnées de sécrétions de couleur blanche, de démangeaisons désagréables, etc. Toutefois, excepté ces symptômes dérangeants, aucune complication importante ne résulte des mycoses génitales.

Identification d’une mycose génitale

La mycose vaginale

Pour une mycose vaginale, le diagnostic se fait par l’intermédiaire des pertes blanchâtres au niveau de la vulve. Elles sont analysées au microscope. Certains laboratoires d’analyse les cultivent pour pouvoir établir l’effectif approximatif des champignons en cause et savoir quel est exactement l’agent infectieux. En période de grossesse, il est d’ailleurs important de faire un tel examen en vue de protéger le fœtus ou le bébé.

La mycose génitale masculine

Pour une mycose génitale masculine, le diagnostic consiste à examiner les lésions apparentes sur le pénis et le prépuce. Les différentes taches, érythèmes, érosions pouvant apparaître peuvent caractériser le type d’infection. Cependant, un examen réalisé dès les premiers signes est toujours le meilleur moyen d’obtenir un traitement efficace qui éradique complètement la maladie et évite toute réapparition.

Traitements des mycoses génitales

Une mycose vaginale peut être soignée de deux manières, par deux solutions aussi efficaces l’une que l’autre.

La première est le traitement systémique qui consiste à prendre, selon une posologie donnée, des capsules ou comprimés par voie orale. À travers l’estomac, le médicament antifongique passe dans le sang et parvient ensuite aux muqueuses où il élimine tous les champignons à l’origine de l’infection.

La seconde solution est le traitement local par l’introduction d’ovules vaginaux tous les soirs, même durant les règles. Les laboratoires pharmaceutiques ont depuis peu développé des ovules monodoses qu’il suffit de prendre une fois en 3 jours. Au cas où la peau et les muqueuses externes sont atteintes, une crème ou une lotion spécifique est prescrite et appliquée localement, tous les jours. Pensez également aux probiotiques pour traiter une mycose. Il permettront de reconstruire la flore vaginale.

Quant à la mycose du gland, le traitement se base sur une hygiène drastique avec un savon au pH neutre. Une crème antifongique est ensuite appliquée sur le pénis.

Par ailleurs, chez l’homme ou chez la femme, le partenaire est également invité à suivre un soin pour éviter toute récidive de mycose. Et après le traitement, des mesures de prévention doivent être adoptées afin d’écarter toute rechute.