Mycoses vulvo-vaginales et troubles sexuels

Trois quarts des femmes connaissent, au moins une fois dans leur vie, les désagréments des mycoses génitales. S’il s’agit d’infections vaginales totalement bénignes, les femmes qui en sont atteintes peuvent subir des changements négatifs et conséquents dans leur vie. Certaines d’entre elles souffrent même de troubles sexuels.

Et quand cela arrive, les traitements peuvent aller au-delà des antifongiques et les probiotiques, les remèdes les plus efficaces pour venir à bout de la prolifération des champignons au niveau de la partie intime.

Les mycoses vaginales, des infections anodines

Les infections mycosiques n’ont généralement pas de conséquences sur la santé. Il faut aussi savoir qu’il ne s’agit pas d’une maladie sexuellement transmissible. La principale cause de l’incident est la pullulation anormale de germes pathogènes comme les champignons du genre Candida Albicans.

Ces germes sont déjà sur place et leur présence est nécessaire pour maintenir l’équilibre de la flore vaginale. C’est lorsqu’ils se mettent à proliférer que les problèmes commencent. Une rougeur se forme, accompagnée de démangeaisons inconfortables et de drôles de picotements. Des sensations de brûlure peuvent aussi se sentir à la miction. Mais les douleurs ressenties durant les rapports sexuels sont souvent les plus gênantes.

Les troubles sexuels liés aux mycoses vulvo-vaginales

Les femmes qui ont des mycoses génitales rencontrent parfois des perturbations émotionnelles. Elles peuvent se sentir anormales et éprouver des sentiments de culpabilité qui n’ont pas lieu d’être, pensant que les relations non protégées les ont probablement conduites à cette situation. Chez les femmes émotionnellement fragiles, la dépression peut même les gagner. Mais c’est surtout la vie sexuelle des concernées qui subit des conséquences déplaisantes. Les douleurs causent l’inconfort avant, durant et après l’acte.

La peur d’avoir mal limite l’excitation et la lubrification, ce qui rend la pénétration encore plus désagréable. Inutile de préciser qu’atteindre l’orgasme devient, alors, peu probable.

Mais l’attitude du partenaire compte également et si elle n’amplifie pas la douleur physique, elle peut avoir des impacts psychologiques. Deux cas peuvent se produire. Le premier est que, par manque de connaissance, les mycoses vaginales refroidissent le partenaire et le blocage sexuel devient alors total. Et la femme culpabilisera.

Le deuxième cas est que le partenaire, sachant que l’infection n’est ni grave ni sexuellement transmissible, témoigne une grande compréhension qui ne fera qu’accentuer la culpabilité de la femme. C’est ce fait de culpabiliser, souvent accompagné de la honte, qui est le plus néfaste.

Quels sont les traitements qui s’imposent ?

La première chose à faire est de consulter un médecin ou un gynécologue qui identifiera la vraie nature des infections pour pouvoir prescrire le bon traitement.

Dans la plupart des cas, il s’agit des probiotiques et des antifongiques. Mais lorsque les mycoses changent la vie de la femme et affectent son couple, une prise en charge psychologique devient nécessaire. Il est important de combattre la culpabilité, la honte et de faire comprendre au partenaire que son soutien est primordial.