Beaucoup de femmes se demandent s’il existe un lien entre la ménopause et l’ostéoporose. C’est tout à fait normal et légitime puisque cette perte osseuse apparait après l’arrêt définitif des menstruations. Après la ménopause, les femmes produisent en effet moins d’œstrogène, ce qui favorise l’activité des ostéoclastes, les cellules responsables de la destruction de l’os.
Comment l’ostéoporose survient-elle ?
Cette maladie se développe toujours sournoisement. Elle se manifeste par la réduction de la densité des os, avec un désordre de leur structure interne qui rend la personne sujette aux fractures. Puisque l’os est un tissu vivant, il se renouvelle sans cesse grâce à l’œstrogène et d’autres hormones. De son côté, les cellules osseuses appelées ostéoclastes abîment peu à peu l’os ancien y créant des lacunes.
Mais les ostéoblastes, d’autres cellules osseuses, fabriquent de l’os nouveau pour les combler. Ce processus se fait systématiquement avant l’âge de 30 ans, mais au-delà, la quantité d’os nouveau devient de plus en plus faible. De ce fait, le capital osseux diminue aussi au fil du temps.
Il est d’abord important de préciser que cette maladie ne touche pas seulement les personnes de sexe féminin, mais aussi celles de sexe masculin. Néanmoins, la gent féminine est plus concernée. Pour preuve, près de 15 % des hommes âgés de 80 ans et plus sont ostéopathiques, contre environ 45 % des femmes. Mais dans tous les cas, la perte osseuse commence le plus souvent dès l’âge de 30 ans pour les deux sexes.
Cette perte osseuse est toujours autour de 0,5 % par an chez les hommes. Or, chez les femmes, elle s’accélère à la ménopause. Ceci explique le fait que la femme pourrait perdre jusqu’à 5 % de son capital osseux pendant les 3 premières années qui suivent cette dernière. Au cours de cette période, les ostéoclastes deviennent très actifs pour abîmer l’os.
Durant les 5 à 10 années suivantes, cette destruction osseuse se ralentit et la perte de densité de l’os se réduit à environ 1 % par an. Au-delà, le phénomène se stabilise avec 0,5 % de perte osseuse par an. Il faut dire que chez certains individus, le processus est plus intense, alors que chez d’autres, cela reste moins important.
Les autres facteurs pouvant aggraver l’ostéoporose
Dans la plupart des cas, les personnes atteintes de cette maladie ne ressentent aucune douleur au début, car elle évolue en silence. Ce qui fait que les patients n’éprouvent pas généralement le besoin de consulter un médecin. Le plus souvent, les premières fractures concernent les poignets entre 55 et 60 ans, puis les vertèbres entre 60 et 70 ans.
Au-delà de cet âge, elles touchent davantage les os périphériques comme le bassin ou le col du fémur. À ce stade, la moindre chute, un faux mouvement, un effort physique ou encore le fait de rester longtemps debout ou assis peuvent aggraver cette maladie.
L’hérédité et les risques d’ostéoporose
Les facteurs génétiques jouent un rôle dans le risque d’ostéoporose. Un enfant dont les parents sont ostéoporotiques présente une densité osseuse plus faible que celui dont les parents sont non ostéoporotiques. Même s’il n’est pas possible de reconstituer l’os détruit par cette maladie, on peut toujours ralentir le rythme naturel de la perte osseuse et améliorer la capacité du corps à reformer les tissus des os en prenant du calcium.
Pour ce faire, il convient de mener une bonne hygiène de vie en agissant sur les facteurs de risque connus comme la sédentarité, la carence alimentaire, etc. Bref, toutes les femmes sont sujettes à une perte de la masse osseuse à la ménopause, mais ce ne seront pas toutes les descendantes d’Eve qui seront ostéoporotiques.
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