Les antifongiques pour traiter les mycoses ?
Dans le cadre des traitements des mycoses, les antifongiques sont très sollicités. Ce sont les meilleurs remèdes contre ces infections, superficielles ou profondes. Et comme il y a divers types de mycoses, il existe également différentes sortes d’antifongiques.
À noter juste que le médecin traitant est le seul à pouvoir choisir le meilleur traitement antifongique adapté à chaque cas.
Rappel sur les mycoses
Les mycoses sont généralement dues à la prolifération de champignons microscopiques ou de levures. Les champignons sont des germes qui forment des réseaux de filaments, tandis que les levures sont des germes unicellulaires. Les deux vivent normalement sur la peau et les muqueuses, mais il arrive parfois que certaines conditions entraînent leur prolifération. Les infections mycosiques peuvent toucher toute personne. La peau, la bouche, le cuir chevelu, les ongles, les parties intimes ou encore les pieds, toutes les zones du corps sont susceptibles de développer une mycose par manque d’hygiène, d’aération, ou tout simplement par contamination.
La solution : les antifongiques
Pour traiter les mycoses, les médicaments antifongiques sont très efficaces. D’ailleurs, leur nom est dérivé du latin fungus qui signifie champignon. Ils agissent de deux manières différentes, soit en exterminant totalement les cellules (action fongicide), soit en bloquant leur division (action fongistatique). Il existe 4 grandes catégories de médicaments antifongiques dont les dérivés azolés, les polyènes, les pyrimidines et les échinocandines.
Les dérivés azolés
L’éconazole, le bifonazole etl’isoconasole sont des antifongiques par voie locale de cette famille de médicaments antimycosiques. C’est également le cas de l’itraconazole qui est à prendre par voie orale. Certains médicaments de la catégorie s’utilisent des deux façons comme le miconazole et la fluconazole.
Tous les azolés, qui sont les plus connus des antifongiques, agissent sur plusieurs champignons pathogènes en rompant leur membrane cellulaire, entraînant ainsi leur mort.
Les polyènes
Il s’agit de molécules qui agissent en se fixant aux constituants de la membrane des champignons, dont l’ergostérol, un lipide qui leur est vital. Ce mode d’action conduit également à la mort de la cellule du pathogène. Les antifongiques les plus connus de la catégorie sont l’amphotéricine B et la nystatine.
Ce sont des molécules naturelles issues de bactéries, particulièrement efficaces pour combattre les mycoses buccales, digestives et vaginales. Toutefois, leur utilisation ne doit pas être prolongée à cause d’une néphrotoxicité cumulative qui risque de malmener les reins. Si les infections mettent du temps à guérir, un autre type d’antifongique doit prendre le relais.
Les pyrimidines et les échinocandines
Ces deux familles d’antifongiques sont moins utilisées que les deux autres. Ce sont des molécules qui agissent sur la paroi cellulaire du champignon, ou bien sur le métabolisme de son ADN. Les échinocandines sont administrées par voie intraveineuse, souvent pour traiter les mycoses profondes.
Les pyrimidines, quant à elles, ont le mérite d’être abordables, mais possèdent un taux de toxicité assez élevé.