En raison du mode de vie actuel, le nombre de personnes qui prennent des somnifères augmente de jour en jour. Ces médicaments peuvent être utiles ponctuellement, mais la majorité d’entre eux créent souvent une dépendance et des effets indésirables si ils sont utilisées trop longtemps.
Des chiffres inquiétants en France…
Les statistiques sur les ventes de ces psychotropes sont alarmantes et suscitent les réactions des spécialistes dans le domaine. La Caisse Nationale d’Assurance Maladie indique qu’environ 6,5 millions de boîtes de somnifères sont vendues tous les ans dans l’Hexagone. Voilà des chiffres qu’il vaut la peine de mentionner, car les « acheteurs » ne se rendent pas compte qu’ils consomment beaucoup. Bien que la consommation de médicaments pour dormir ait timidement baissé en 2015, elle reste toujours très élevée aujourd’hui.
D’après l’Agence de sécurité des médicaments (ANSM), de nombreux usagers combinent souvent à tort deux produits différents pour retrouver le sommeil et le calme, par exemple. Et curieusement, certaines personnes en avalent trois dans l’idée d’assurer leur efficacité. Ainsi, pour les Français, la prise de ces types de somnifères est devenue une habitude au quotidien.
Comprendre les risques associés aux somnifères
Il faut faire attention à ces médicaments que l’on a tendance à consommer un peu trop facilement. En effet, les effets secondaires sont connus et ne sont pas anodins comme certains le pensent. Avec un mauvais dosage, une prise fréquente ou encore un choix inapproprié, les psychotropes pourraient créer divers troubles et des malaises. Parmi eux, on peut citer la baisse ou la chute de la tension, les somnolences et bien sûr la dépendance.
En outre, les dernières expérimentations ont révélé que les benzodiazépines, somnifères chimiques, altèrent la mémoire. Il a été également prouvé que celles-ci peuvent entrainer la dégénérescence du cerveau. C’est pourquoi les chercheurs conseillent d’abandonner ces produits, mais pas n’importe comment.
Repérer le bon moment pour se libérer médicaments pour dormir
Après avoir pris conscience des effets indésirables de ces médications, on est tenté de tout arrêter d’un seul coup. Sachez cependant que c’est le premier réflexe à éviter. La raison en est que l’accoutumance est à la fois physique et psychologique. Ainsi l’enthousiasme et la volonté ne suffisent pas pour s’en passer. De plus, un abandon brusque entrainerait des troubles du sommeil. Raison pour laquelle bon nombre d’utilisateurs ont du mal à sortir définitivement de ce cercle vicieux.
La technique la plus efficace consiste alors à identifier avec un professionnel le timing favorable pour en réduire progressivement la dose habituelle. Inutile de forcer le processus en période de chocs émotionnels tels que la perte d’un proche, une rupture, un divorce, etc. Pour ce faire, vous avez besoin de l’aide de votre médecin traitant.
Dans la pratique…
Pour oublier définitivement vos somnifères, il convient de baisser peu à peu la dose quotidienne. Au début, au lieu d’un comprimé par jour, on en prend 3/4 pendant une certaine période. Ensuite, réduire à 1/2 et ainsi de suite. L’étape suivante consiste à espacer les prises de deux, trois, quatre jours jusqu’à l’abandon total. La durée de ce processus varie toutefois selon le niveau de dépendance de chaque utilisateur.
Durant cette phase délicate, il se peut qu’on soit mal à l’aise, nerveux. Ceci est normal puisque le corps et le cerveau commencent à s’adapter à un nouveau mode de vie. Vous pouvez recourir à un spécialiste de la relaxation pour mieux gérer vos stress et commencer à retrouver le sommeil sans psychotropes.