Qu’est-ce que l’intolérance au lactose ?

L’allergie au lait de vache et l’intolérance au lactose sont souvent confondus, mais ce ne sont pas les mêmes pathologies. L’intolérance au lactose signifie que le corps a du mal à digérer le lactose, un sucre naturel présent dans le lait et les produits laitier. Ce n’est pas la même chose que l’allergie au lait. Lorsque le lactose se déplace à travers le gros intestin, sans être correctement digéré, il peut causer des symptômes désagréables comme des gaz, une douleur au ventre et des ballonnements. Le lactose reste donc dans l’intestin et alimente les bactéries de l’intestin, qui libèrent des acides et des gaz qui provoquent ces symptômes d’intolérance au lactose. Certaines personnes intolérantes au lactose ne peuvent pas digérer correctement tous les produits laitiers. D’autres peuvent manger ou boire de petites quantités de produits laitiers ou certains types de produits laitiers sans problèmes. L’intolérance au lactose est fréquente chez les adultes, de type européen. Le grand défi pour les personnes intolérantes au lactose est d’apprendre à manger pour éviter au maximum l’inconfort, et obtenir suffisamment de calcium pour avoir des os sains.

Suis-je allergique au lait ?

Le lait de vache est constitué de beaucoup de composants différents : protéines (caséine, lactosérum), sucre de lait (lactose), graisse. Une réaction allergique se produit parce que le système immunitaire considère que des protéines contenues dans le lait de vache pourraient être une menace, alors qu’en fait elles sont inoffensives. Le système immunitaire libère alors des produits chimiques comme l’histamine, qui déclenchent les signes et les symptômes d’une réaction allergique. L’allergie au lait de vache a tendance à affecter les jeunes enfants de moins de 3 ans. L’allergie au lait se dissipera avec l’âge, notamment au moment ou les enfants commencent l’école.

D’ou vient l’intolérance au lactose ?

L’intolérance au lactose se produit lorsque le petit intestin ne produit pas assez d’une enzyme appelée « lactase ». Votre corps a besoin de lactase pour digérer le lactose.

Les personnes qui se plaignent de gaz, de maux de vendre, de ballonnements et de diarrhée pourraient être intolérantes au lactose. La meilleure façon de vérifier cela est d’éviter de manger des produits laitiers pendant quelques jours pour voir si les symptômes disparaissent. Si c’est le cas, vous pouvez réintroduire progressivement des aliments à base de lait, et voir si les symptômes reviennent.

Si vous avez été malade après avoir bu un verre de lait une fois, vous n’avez probablement pas d’intolérance au lactose. L’intolérance au lactose est systématique : à chaque fois que vous allez boire du lait, manger une crème glacée ou d’autres produits laitier, vous allez avoir des ballonnements et des maux de ventre.

Il est possible que des personnes n’ayant jamais eu de problèmes de digestion avec du lait ou des produits laitiers, se retrouvent soudainement avec une intolérance au lactose. Cette intolérance est plus fréquente lorsqu’on vieillie.

Un médecin pourra vous diagnostiquer une intolérance au lactose en posant des questions sur vos symptômes. Il vous demandera certainement d’éviter de consommer des produits laitiers pendant quelques temps pour le diagnostic.

Quels sont les symptômes et les différences ?

L’allergie au lait de vache et l’intolérance au lactose peuvent partager certains symptômes : diarrhée, douleurs abdominales, maux de ventre, …

Cependant, étant donné que l’allergie au lait de vache implique le système immunitaire, les bébés allergiques au protéines de lait de vache vont également des signes d’allergie comme une éruption cutanée, une respiration sifflante, le nez qui coule… ces symptômes ne sont pas visibles dans l’intolérance au lactose.

La deuxième différence est la quantité de lait ou de produit laitier ingéré. Pour déclencher une réaction allergique, il suffit d’une petite quantité de lait. En revanche, de nombreuses personnes souffrant d’intolérance au lactose peuvent quand même manger de petites quantités de produits laitiers, sans avoir de symptômes.

Comment diagnostiqué une intolérance au lactose ou une allergie ?

Il est possible de faire différents tests pour l’allergie au lait de vache et l’intolérance au lactose. Il est donc important d’en discuter avec un médecin, qui choisira les tests les plus appropriés pour obtenir un bon diagnostic.

Si l’allergie au lait de vache est suspectée, votre médecin pourra demander un test d’allergie. Si c’est plutôt l’intolérance au lactose qui est mise en avant, le médecin peut demander des échantillons de selles.

Comment traiter l’intolérance au lactose et l’allergie ?

L’allergie au lait de vache et l’intolérance au lactose sont causées par deux mécanismes différents. Il y a donc plusieurs façons de gérer la situation.

Pour l’allergie au lait de vache, il faudra complètement éliminer la protéine du lait de vache de l’alimentation. Même une petite quantité de protéines de lait pourrait déclencher une réaction allergique.

L’intolérance au lactose peut aussi être gérée en éliminant complètement la protéine du lait de vache. Cependant, la plupart des personnes intolérantes au lactose sont capable d’en digérer une partie, car ils ont un niveau d’enzyme faible, mais présent. Cela signifie qu’il est possible de réintroduire soigneusement dans le régime alimentaire des produits laitiers ! Les yogourts sont généralement bien digérés. Il est également possible de prendre des compléments alimentaires qui contiennent des lactases, protéines qui vont aider à digérer le lactose.

Une des plus grandes préoccupations des personnes intolérantes au lactose est de compenser la perte de nutriments présents dans les produits laitiers par d’autres aliments. C’est par exemple le cas du calcium, qui est très important pour les enfants, les adolescents, les femmes enceintes, et les femmes ménopausées. Il existe cependant de nombreux aliments non laitiers qui contiennent du calcium :

• Brocoli vert, chou frisé, navet,
• Sardines en conserve, thon, saumon,
• Jus de fruits, céréales enrichis en calcium
• Amandes…

Dans les deux cas, il est important de ne pas faire de changements d’alimentation avant d’en parler à un professionnel de santé, surtout si ce changement concerne un nourrisson !

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