Lorsque l’os est mis à mal par une forte ou une fréquente sollicitation, vous pouvez déjà suspecter un cas de fracture de fatigue. Il s’agit d’une blessure touchant le plus souvent les sportifs, mais qui n’en épargne pas moins les non-sportifs. Même si c’est une fracture relativement négligeable, un avis médical est toujours utile afin d’éviter les complications. Dès lors, quand faut-il consulter et surtout, quels symptômes y sont associés ?
Fracture de fatigue : définition de la maladie
Lorsqu’on s’adonne à de régulières activités physiques, l’os se remodèle afin de s’adapter à la charge ou au choc subi. Il arrive toutefois que celui-ci soit soumis à une pression inhabituelle découlant d’une augmentation ou d’une irrégularité des activités physiques. Dès lors, il n’a pas le temps de se remodeler et est sujet à des microlésions. L’os se fragilise, se fissure progressivement et peut éventuellement se rompre. On parle alors de fracture de fatigue.
La fracture de fatigue est une maladie de l’os. Elle se décline en 2 formes : la fracture par insuffisance osseuse et la fracture du sportif. La première forme se manifeste en cas d’os « malade » qui tend à se fragiliser au moindre choc. Cet état découle le plus souvent d’une maladie sous-jacente telle que l’ostéoporose. La seconde forme concerne les os « sains » fragilisés par une hyper sollicitation physique répétée et irrégulière.
Généralement, une fracture de fatigue s’observe au niveau du bassin, mais aussi des os des membres inférieurs (tibia, métatarses ou os des orteils, os du tarse ou du pied, fibula ou os du péroné, fémur et genou). Elle affecte le plus souvent les sportifs ou non sportifs sollicitant ces parties du corps. On retrouve, en outre, les adeptes d’athlétisme, de course à pied, de tennis et de basketball. Idem chez les adultes.
La fracture de fatigue peut être favorisée ou exacerbée par divers facteurs dont : obésité, fatigue chronique, prédisposition à des troubles osseux, élongation musculaire, activités physiques trop répétées et intenses, carences nutritionnelles, antécédents de fractures de fatigue et voûte plantaire fortement arquée.
Les symptômes et le diagnostic de la maladie
Une fracture de fatigue se manifeste par une douleur progressive. Avant tout, cette dernière se ressent uniquement au début de l’effort et cesse aussitôt. Cependant, elle peut s’intensifier progressivement à force de sollicitation. Elle survient alors dès le début de l’activité et devient gênante au point d’empêcher le moindre effort. Il arrive même que la douleur subsiste même sans pression sur l’os affecté. Dans certains cas, ce symptôme s’accompagne d’œdème.
Face à de telles manifestations, un diagnostic médical peut s’avérer nécessaire. Pour ce faire, le médecin aura à procéder à un examen clinique appuyé au besoin par des radiographies, une IRM ou une scintigraphie osseuse.
Les traitements pour une fracture de fatigue
La première chose à faire est d’arrêter de faire du sport en cas de douleurs au niveau de l’os. Le repos est essentiel pour permettre à ce dernier de se remodeler totalement. Cela implique de limiter les pressions sur la zone affectée. En cas de besoin, l’usage de béquilles ou de chaussures de support est à considérer. On peut aussi préconiser la pose de plâtre. La guérison spontanée peut s’étendre jusqu’à 12 semaines. Dans le pire des cas, une intervention chirurgicale s’avérera nécessaire.
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