Aux yeux de tous, le goitre est une importante protubérance inesthétique dans le cou. Il est souvent peu incommodant s’il est de nature simple. Cependant, il arrive que surviennent des manifestations symptomatiques plus que gênantes. Dès lors, un traitement devient inévitable. Si vous souhaitez savoir de quoi retourne réellement cette maladie, tour d’horizon sur ses signes, causes et traitements.

Le goitre : la maladie et les symptômes
Le goitre fait partie des troubles affectant la glande thyroïde. Il touche le plus souvent les femmes et les personnes âgées. Il résulte de l’hypertrophie et se manifeste principalement par un cou gonflé. C’est un trouble assez courant, peu contraignant et inoffensif. Toutefois, il peut requérir un traitement suivant la taille et la gravité du renflement. Ce recours devient également inévitable si de graves symptômes accompagnent la maladie. Mais encore, un traitement devient vital si le goitre entrave le bon fonctionnement de la thyroïde qui est de sécréter des hormones régulant le métabolisme. Un goitre peut être de différentes natures : simple, tumoral ou métastatique, vasculaire et lié à une thyroïdite.
La plupart des goitres sont « simples » et bénignes. Ceux-ci n’engendrent ni inflammation ni dysfonctionnement de la glande thyroïdienne. De plus, ils s’en viennent souvent sans symptôme.
Le gonflement associé au goitre peut tout de même développer une sensation d’oppression, de la toux, une dysphonie (voix trouble) et une dysphagie (difficulté à avaler). Dans d’autres cas plus graves, des dyspnées (difficultés respiratoires) et des sifflements aigus peuvent survenir.
Le goitre peut aussi s’extérioriser par les symptômes de sa cause profonde et non, du simple renflement du cou. S’il s’agit d’une thyroïde hyperactive ou d’une hypothyroïdie, le goitre s’accompagne d’un ou de plusieurs symptômes, à savoir perte ou prise pondérale, constipation, hypersensibilité thermique, fatigue, tremblement, alopécie, douleurs articulaires et états de dépression.
Comment attrape-t-on le goitre ?
Dans les pays peu développés, le goitre est souvent engendré par une carence en iode (présent dans le sel, les fruits de mer, les laits de vache et les végétaux poussant sur terrain iodé). L’iode fait partie des oligo-éléments indispensables à l’organisme. Il aide la glande thyroïdienne dans la fabrication d’hormones essentielles au bon fonctionnement du métabolisme.
Au sein des grands pays comme la France, cette maladie est plutôt causée par la maladie auto-immune hypothyroïdienne. Ici, une faible production hormonale stimule la glande à surproduire et entraîne son gonflement. Le goitre peut aussi découler d’une hyperthyroïdie. De l’hyperactivité de la glande découle une surproduction d’hormones générant ainsi son renflement. Cette cause sous-jacente se manifeste généralement après l’affection auto-immune de Graves.
Il existe d’autres causes moins courantes du goitre comme le tabagisme, une tumeur maligne, des bouleversements hormonaux chez la femme, des anomalies génétiques, une thyroïdite (inflammation par infection), des médicaments contenant du lithium, un trop-plein d’iode et la radiothérapie.
Comment soigner un goitre ?
Un goitre symptomatique nécessite souvent un traitement thérapeutique. Cela passe tout d’abord par un diagnostic physique du cou visant à détecter un éventuel gonflement. Par la suite, cela est couplé à une échographie pour voir l’état de la glande, à des tests sanguins de la fonction thyroïdienne, à un balayage à l’iode radioactif ou à une biopsie par aspiration à l’aiguille fine. Ces examens permettent de connaître la cause sous-jacente du goitre.
En cas d’hypothyroïdie, on préconise un traitement par remplacement synthétique hormonal. En cas d’hyperthyroïdie, on essayera de rétablir la production hormonale via l’usage d’antithyroïdiens ou d’iode radioactif.
Dans l’éventualité où le gonflement obstrue les voies respiratoires, une thyroïdectomie devient vitale. Cette opération chirurgicale a pour but de restreindre la taille de la glande.
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