Depuis son apparition, le variant anglais du covid-19 a le vent en poupe. Aujourd’hui, on lui attribue plus des 80 % des tests positifs en Hexagone et le nombre de Français contaminés n’est pas près de décroître. La situation vire à la précarité même s’il existe une certaine disparité au niveau du nombre d’infectés au niveau des départements. Pour savoir à quoi s’en tenir, focus sur les chiffres, les symptômes, les vaccins et le niveau de contagion de la maladie.
Le variant anglais du covid-19 : le point sur la situation en France
Chaque semaine, le variant anglais du covid-19 ne cesse de gagner du terrain. Selon le bulletin épidémiologique de Santé Publique France paru le 8 avril, c’est la forme majoritairement répandue sur le territoire français avec 82 % de suspicions.
La situation tend à inquiéter vu que selon l’avis du Conseil Scientifique du 11 mars 2021, ce variant UK peut ébranler l’efficacité des dispositifs sanitaires. Pour cause, ce variant s’avère 36 % à 75 % plus contagieux selon l’European Centre for Disease Control (ECDC) avec un taux de réinfection de 0,7 % suivant une étude anglaise. Il est aussi plus létal de 35 % à 65 % par rapport au virus historique.
D’où vient le variant anglais du covid-19 ?
Le variant anglais ou B117 découle d’une mutation du coronavirus classique. C’est une réponse du virus pour contrer les défenses immunitaires du corps. En entrant dans le corps, le coronavirus pénètre les cellules. Il s’y duplique et des fois, lors de ce processus, une erreur de copie survient. Cela donne lieu à des mutations et intrinsèquement, à de nouvelles variantes. Cette mutation peut être sans conséquence ou non. Il attaque tant les personnes âgées que les jeunes adultes.
Quels signes pour reconnaître le variant UK ?
Suivant une enquête du 27 janvier de l’Office national des statistiques britanniques, le variant UK exacerbe les symptômes classiques du Sars-Cov-2. Après de longues comparaisons, on observe que les symptômes ci-après sont plus marqués : forte toux, fatigue, maux de gorge, fièvre et courbatures. L’agueusie (perte de goût) et la perte d’odorat (anosmie) sont moins fréquentes tandis que la fréquence des signes gastro-intestinaux reste inchangée.
Quel vaccin contre le variant UK ?
Au vu du niveau de contagion et de létalité de ce variant, la Haute autorité de santé (HAS) dut revoir l’efficacité des vaccins présents en France. Cela vise à entrevoir ou non une adaptation de la stratégie vaccinale à l’échelle nationale. Ainsi, on a conclu que les 4 vaccins en circulation restent actifs contre cette forme mutée. On dénote : Comirnaty® de Pfizer/BioNTech, ARNm-1273® de Moderna, Vaxzevria (anciennement AstraZeneca) et Janssen.
Les mesures contre la progression du variant UK
Pour freiner, voire arrêter la propagation du virus anglais, s’appliquent les mesures suivantes :
- Test antigénique ou PCR positive ensuivis d’une RT-PCR de criblage de seconde intention dans un délai de 36 heures au maximum pour dégager un cas de contamination par un variant
- Test PCR ou antigénique positif exigeant un isolement de 10 jours
- Obligation de prévenir les cas contacts d’un patient porteur du variant en vue d’un renforcement de l’application des mesures barrières
- Test lors de la sortie d’isolement (si positif, obligation de renouvellement d’isolement de 7 jours)
- Applications des gestes barrières
En dehors de la vaccination et du traitement covid-19 préconisé par l’OMS, seul un confinement strict est efficace pour maîtriser la propagation du variant comme ce fut au Royaume-Uni le 4 janvier ou au Portugal le 15 janvier.
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