En mai 2020, la revue Gastroenterology nous révèle que plus de 200 000 Français souffrent d’une NASH, maladie du foie gras ou du soda. C’est malheureusement sans surprise vu l’alimentation actuelle qui est très grasse et de sucrée. Or cette pathologie chronique et silencieuse peut vite dégénérer en une fibrose hépatique et au pire, en un cancer du foie sans prise de mesures précoces. Que faire pour prévenir sa survenue ? De quoi retourne-t-elle ? Quels en sont les causes et les symptômes ?

Qu’entend-on par NASH ?
La NASH est l’acronyme de stéato-hépatite non alcoolique. Il s’agit d’une complication pathologique de la stéatose. La stéatose se manifeste par une accumulation inhabituelle de graisses au niveau des cellules du foie ou hépatocytes. Lorsque cet entassement de graisses devient excessif, il peut évoluer et entrainer des complications hépatiques ainsi qu’une inflammation du foie. C’est ce qui aboutit à la NASH.
Jusqu’à ce jour, on ne connait aucun symptôme spécifique à cette pathologie. Certains sujets en sont porteurs sans même manifester de signes évocateurs.
De quoi découle la NASH ?
Une NASH est considérée comme le résultat du régime alimentaire et de la sédentarité des temps modernes. On adopte de plus en plus une alimentation riche en sucres, une malbouffe, des produits industriels surtout des fast-foods, etc. Cela inclut également les produits dits « zéro » ou « light » qui soi-disant ne contiennent aucune trace de sucre. On ajoute à cela le manque d’exercice et la sédentarité au travail. Le corps finit alors par absorber une quantité de sucres phénoménale. Incapable de tous les transformer en énergie, le foie finit par s’en gorger et par développer une stéatose puis éventuellement une NASH.
Une NASH peut aussi découler d’une prédisposition génétique. Les sujets présentant un diabète, une hypertension artérielle ou une surcharge de poids (même légère), de cholestérol et de triglycérides sont plus enclins à la contracter.
Comment diagnostiquer la maladie ?
Si elle est dépistée tôt, la NASH est facile à traiter. Cependant, il en va autrement pour son dépistage. Pour la diagnostiquer, il faut effectuer un test de stéatose. Les personnes à risques sont les principales concernées. Elles auront à réaliser un bilan sanguin avec un examen du foie pour déceler une éventuelle majoration du taux de transaminases. Par la suite, il faudra confirmer que cette anomalie est liée à une stéatose et non à la présence de virus (hépatite A et B), à une maladie rare du foie ou une hépatite alcoolique. Ce n’est qu’après que le médecin procèdera à une échographie ou à une élastométrie pour connaître la quantité de graisses stockées dans le foie et pour déterminer la taille de la fibrose. Ce praticien confirmera s’il s’agit d’une stéatose bénigne ou bien d’une NASH (stéatose évolutive avec inflammation).
Quels traitements sont applicables ?
Pour le moment, il n’existe aucun traitement ou médicament spécifique pour soigner définitivement une NASH. Jusqu’à présent, le seul moyen de combattre la maladie réside dans l’adoption d’une bonne hygiène de vie et le rééquilibrage alimentaire. Il faut manger moins sucré et moins gras, privilégier les légumes verts, les fruits de saison ou encore les légumineuses. Évitez également les sodas et la malbouffe. Ajoutez à cela plus d’exercices physiques et plus de marche. Tout cela permettra de faire fondre le trop-plein de graisses emmagasinées dans le foie.
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