Les huiles essentielles sont dotées de bienfaits inestimables sur la santé. Le fait de les diffuser dans une pièce assainit et parfume l’atmosphère, et soulage certaines pathologies. Toutefois, malgré ces vertus, le diffuseur d’huiles essentielles peut se révéler nocif, et ce, sont surtout les enfants qui sont les sujets les plus exposés au risque.

Les huiles essentielles sont des extraits liquides très concentrés obtenus à partir de la distillation à vapeur des différentes parties des plantes (feuilles, racine, écorce, fruits…). Séduits par leur aspect naturel, de plus en plus de gens les utilisent dans leurs foyers. L’un des modes d’utilisation connaît un véritable engouement, c’est la diffusion. Cependant, d’après l’Institut national de la consommation (INC) : « Ce n’est pas parce qu’ils incorporent des ingrédients d’origine naturelle que les désodorisants aux huiles essentielles sont sans danger ». Toujours selon ce même institut, dans son magazine « 60 millions de consommateurs », il est rapporté que « certains produits polluent l’air extérieur et exposent les voies respiratoires et la peau à des molécules allergisantes et irritantes ». D’autres « émettent des composés organiques volatils (COV) en quantité parfois très élevée ».
Les effets indésirables de l’utilisation des diffuseurs d’huiles essentielles
Parmi les symptômes les plus fréquents liés à l’utilisation des diffuseurs d’huiles essentielles, sont à citer les problèmes digestifs tels que la nausée et les vomissements, les troubles oculaires, notamment l’irritation, et des atteintes de la peau telles que l’éruption ou encore les rougeurs. Il n’est pas rare de rencontrer également certaines personnes développant des allergies respiratoires.
Les enfants, la population la plus ciblée dans l’utilisation des diffuseurs d’huiles essentielles
L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a effectué une analyse des cas d’exposition à des sprays ou diffuseurs à base d’huiles essentielles dans des environnements intérieurs, enregistrés par les Centres antipoison entre le 1er janvier 2011 et le 8 mars 2019. Elle a rapporté que sur 1432 personnes présentant des symptômes, 48,5 % des cas étaient âgés de moins de 5 ans. Ce rapport démontre que les enfants sont potentiellement exposés aux risques d’utilisation d’huiles essentielles.
Quels sont les conseils des spécialistes ?
Au vu des risques qu’elles peuvent générer, l’utilisation des huiles essentielles ne doit pas être prise à la légère. Le naturopathe de Paris Boris Jean conseille de ne pas « dépasser 2 ou 3 diffusions de 10 minutes par jour ». Il a rajouté que : « Peu importe la forme, les huiles essentielles sont toutes potentiellement dangereuse si mal utilisées. Elles renferment une très forte concentration de principes aromatiques à l’origine de leur puissance, mais aussi de leur dangerosité et de leur toxicité. Elles peuvent notamment causer des dommages à la peau, au foie, au système respiratoire, au système nerveux et au fœtus ».
La DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) a souligné que les produits ayant une forte concentration en phénols et en cétones, qui sont très irritants pour les voies respiratoires, ne doivent pas être utilisés en diffusion. C’est le cas des huiles essentielles de Ceylan, d’estragon, de clou de girofle, de thym, de thymol, d’eucalyptus mentholé, de sauge officinale, de thuya, d’armoise et de menthe poivrée.
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