Pourquoi les allergies touchent-elles plus de personnes de nos jours ?

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Actuellement, environ 30 % de la population présentent des allergies. Ce qui est loin des 10 % des années 80. Véritable problème de ce siècle, il s’agit d’un mauvais fonctionnement du système immunitaire contre les allergènes tendant à s’étendre vers de nouvelles affections. Faisons un focus sur ce sujet.

Évolution chronique de cette pathologie

Aujourd’hui, personne n’est à l’abri d’une éventuelle allergie. Cette dernière peut affecter tout individu, peu importe son âge. Et son évolution est lente et dure plus longtemps si le traitement n’est pas réalisé correctement ou s’il est inapproprié.

En France, le taux d’allergie de la population est multiplié par deux presque tous les 10 ans. Qu’il s’agisse d’une allergie concernant le système respiratoire, la peau ou l’alimentation, cette pathologie doit faire l’objet d’une attention particulière. En effet, bien que certains symptômes soient bénins comme dans le cas du rhume des foins, problèmes oculaires ou les crises d’urticaire, leur évolution peut tendre vers des maladies chroniques telles que l’asthme, le choc anaphylactique, l’eczéma sévère, entre autres.

D’après l’observation de la Dre Isabelle Bossé, présidente du Syndicat français des allergologues, environ le tiers des sujets ayant une rhinite allergique risquent de contracter l’asthme sur la prochaine décennie. Et en 2050, près de 50 % de la population mondiale selon l’OMS.

Première cause : un environnement toujours plus pollué

Du fait des activités anthropiques et des besoins de l’homme (industries, automobile, chauffage, etc.), l’air est de plus en plus pollué, en particulier dans les villes. Les gaz et les particules fines provoquant l’irritation des voies respiratoires ont vu notamment leur proportion s’élever. Ce qui a augmenté le niveau allergénique des pollens. En effet, la structure biochimique des allergènes est altérée par les oxydes nitriques et l’ozone contenus dans l’atmosphère polluée.

La cigarette est aussi un catalyseur des réactions allergiques. Les fumées du tabac accroissent la défense du système respiratoire, notamment la sécrétion de mucus. Ce qui multiplie les cas de rhinite et d’asthme.

Les villes ne sont toutefois pas les seules concernées puisque les zones rurales, sujettes aux pesticides, ne sont pas non plus épargnées.

Deuxième cause : le réchauffement climatique

Du fait du réchauffement climatique, la saison hivernale est de plus en plus courte et moins froide qu’auparavant. Conséquence ? La pollinisation commence très tôt et s’étend sur une plus longue période. Et ce phénomène s’amplifie d’année en année selon les réseaux de surveillance agrobiologique en constatant une élévation de la densité de pollens.

Dans les années 70, les pollens de bouleaux envahissaient Bruxelles pendant au moins 10 jours à partir du 15 avril. Actuellement, ils se manifestent dès le 15 mars et subsistent pendant plus d’une trentaine de jours. De plus, les pollens sont en forte concentration dans l’air.

Troisième cause : une hygiène quotidienne excessive

Beaucoup de gens ont tendance à trop aseptiser leur environnement. Ce qui conforte les allergies chez les enfants, car leur système immunitaire ne s’est pas correctement adapté face aux allergènes dès leur jeune âge. Selon l’immunologiste Pr Jean-François Bach, des recherches ont même démontré que les enfants de la campagne qui sont soumis aux odeurs désagréables et fétides ainsi qu’aux allergènes d’animaux présentaient moins d’allergies que ceux venant des villes.

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