Qui dit que seules les mères ont le droit à un moment de désarroi après la naissance de leur bébé ? Dépression post-partum et baby blues, le papa peut aussi connaître son lot de daddy blues. Ce mal-être qui a tendance à culpabiliser peut vite créer la confusion dans l’esprit de ce dernier et se transformer en dépression si est négligé. Dès lors, que faire quand papa est en proie d’un tel trouble ? Comment l’aider à traverser cette mauvaise passe ?
Baby-blues : faisons d’abord le point
À ne pas confondre avec la dépression post-partum, le baby-blues, « syndrome du troisième jour » ou encore « petite déprime » est un trouble psychologique passager affectant la jeune mère. Ce phénomène est souvent dû à des changements physiologiques découlant d’une chute soudaine du taux d’hormones, à un manque de sommeil et à des difficultés à gérer le stress. Comment le reconnaître ? Il se manifeste environ vers 2 à 6 semaines après la naissance du bébé. Il s’en vient avec des épisodes d’irritabilité, d’anxiété et des sautes d’humeur. La maman se sent vulnérable au point de se laisser envahir par la tristesse et des idées noires. Cela s’accompagne de problèmes de sommeil, mais aussi de désintérêt profond, de fatigue et de troubles de l’appétit. Le baby blues ne dure généralement que quelques jours : quelques heures à deux semaines. Si elle perdure au-delà de cette durée, elle se mue facilement en dépression.
Baby-blues et daddy blues : la déprime des papas
Accueillir un bébé dans sa vie et devenir parent pour la première fois représentent des changements de taille pour un jeune couple. Si, pour la mère, cela se fait sentir depuis le début de sa grossesse, cela ne devient réalité qu’au moment de la naissance pour le père. Ce brusque bouleversement peut le désemparer au point de le submerger. Il peut alors être en proie par des doutes quant à ses capacités à assurer son rôle de père et à s’occuper de son bébé. De là peut naître ce que l’on désigne par « daddy blues ». Il s’agit d’une petite dépression passagère. Cela découle éventuellement du passé du père et plus précisément, de ses rapports avec son propre père. Il ne concerne habituellement que 4 % des papas, mais se doit d’être jaugé et jugé avec considération.
Comment aider un papa pris de daddy blues ?
Après l’accouchement, l’attention se porte le plus souvent vers le bébé et la maman. On est aux petits soins pour que ceux-ci se sentent bien et en sécurité. Mais si papa a le blues, il aura tendance à enfouir ses sentiments négatifs pour ne pas alarmer les siens ou par crainte de ne pas être considéré avec sérieux. Ses pensées noires peuvent alors l’amener à se dévaloriser et à perdre sa confiance de père. Il peut éventuellement avoir peur que sa femme dirige tout son amour vers leur enfant.
Pour se sortir de ce vortex de sentiments négatifs, il faut qu’il évacue. Le plus facile, ce serait qu’il partage ce qui le pèse avec sa compagne. Autrement, il peut en parler à un médecin. L’essentiel est de s’en sortir et d’avoir le cran de demander de l’aide. Il faut garder à l’esprit qu’un daddy blues n’est nullement une marque de faiblesse. C’est une manifestation d’un désir de se dépasser pour assurer au mieux son rôle de père et de mari. En dépassant cette étape, son couple en ressortira plus fort et plus mature.
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