Chaque année, plus de 15 000 cas de stress, de dépression et d’anxiété au travail sont comptabilisés en France. Ce stress lié au travail résulte généralement des réactions négatives exacerbées par la pression et les exigences professionnelles. Il occasionne dès lors des problèmes psychiques. Cela dit, il peut également favoriser l’apparition de signes physiques comme les troubles musculo-squelettiques. Pour en comprendre le lien, le point sur ces troubles et leurs différents facteurs de risque.

Qu’entend-on par troubles musculo-squelettiques ?
Les troubles musculo-squelettiques ou TMS désignent l’ensemble des blessures, des dommages ainsi que les troubles d’articulations et de tissus du dos. Ceux-ci s’observent également au niveau des bras et des jambes. Ils résultent habituellement de mouvements brusques et de postures contraignantes. Ils sont à caractère bénin s’ils découlent de gestes courants du quotidien. En revanche, ils peuvent être dangereux s’ils dérivent de mouvements répétitifs et d’efforts soudains.
Outre cela, des recherches ont confirmé que les conditions de travail jouaient également un rôle dans l’apparition de ces troubles. On parle dès lors de troubles musculo-squelettiques liés au travail ou TMSLT. Des conditions précaires et déplaisantes favorisent, en outre, le stress au travail et ces TMSLT. Une enquête sur des travailleurs actifs français l’a clairement démontré. Ces troubles affectent sans distinction les travailleurs de tous secteurs et de toutes entreprises. Toutefois, on remarque que les cas sont d’un cran supérieur chez les travailleurs du secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche), logistique et transport, construction, santé et aide sociale. Cela inclut également les télétravailleurs utilisant des équipements peu ergonomiques et maintenant des positions fixes.
Les TMS se manifestent principalement par des douleurs articulaires et une fatigue. Selon leur gravité, d’autres symptômes s’y additionnent toutefois, dont une réduction de la capacité à réaliser une tâche répétitive, une faiblesse au repos, des difficultés d’endormissement et des difficultés à effectuer des petites tâches.
Le lien entre stress lié au travail, facteurs de risque psychosociaux et troubles musculo-squelettiques
De manière générale, les TMS se contractent à la suite d’une mauvaise posture ou de mouvements brusques. Cependant, le stress lié au travail peut également en être la cause. Ce stress résulte de facteurs de risque psychosociaux (RPS) que sont les exigences et les pressions professionnelles, un manque d’emprise sur son travail ou celui d’autrui, un manque de communication, un changement des conditions de travail, une monotonie professionnelle, une automatisation du travail ou un manque de soutien social.
Concrètement, un changement de posture lié au stress au travail peut donner suite à des troubles. Cela laisse place de part et d’autre à des tensions musculaires. La modification de ses habitudes au travail constitue également un facteur favorisant. Des TMSLT peuvent par exemple apparaître en sautant ses créneaux de pauses afin de respecter les échéances imposées par ses supérieurs.
Des douleurs dorsales peuvent aussi survenir par suite d’exigences professionnelles élevées. Elles se développent notamment à cause d’une charge de travail phénoménale et une échéance serrée. Ces douleurs au dos se contractent également à cause d’un faible soutien social. Des collègues et des supérieurs refusant d’écouter et d’assister leurs employés favorisent l’apparition de TMSLT.
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