Se sentir stressé n’a pas pour unique effet de faire monter sa pression artérielle. Cela peut aussi entrainer une confusion dans son esprit au point d’altérer ses capacités cognitives et notamment de mémorisation. Cela empêche d’avoir l’esprit clair et de percevoir de nouvelles informations. Par quel procédé cela se fait-il ? Quel lien concret entre un trouble de mémoire et un excès de stress ? Nos réponses pour vous aider à lutter contre ce mal du siècle et pour se booster la mémoire.
Comprendre en amont le fonctionnement de la mémoire
Avant de voir comment le stress altère la mémoire, il est utile de comprendre comment le cerveau emmagasine des informations.
La mémorisation aide à percevoir, à assimiler et à stocker des informations et des expériences vécues. Et la mémoire se scinde en mémoire à court terme ou mémoire de travail et en mémoire à long terme. Les flux d’informations reçus par une personne sont ainsi modelés et traités au niveau de la mémoire à court terme. Ils sont ensuite entreposés au niveau de la mémoire à long terme.
Il faut aussi savoir que le processus de la mémoire se décline en trois phases. La première consiste à encoder l’information. Le cerveau la perçoit pour la transformer en souvenir. La seconde est la consolidation. L’information investit la mémoire à long terme pour y demeurer. La troisième est la remémoration. Cette étape sert à faire revenir l’information à la conscience. C’est la phase qui permet de se rappeler d’un souvenir.
Comment le stress brise la chaîne de mémorisation ?
Un trop-plein de stress peut plus ou moins impacter chaque phase de la mémorisation. La transition entre l’encodage et la consolidation peut facilement être rompue par une seconde d’inattention ou un accès de stress soudain. Il faut aussi noter qu’une information non encodée ne peut être assimilée et oubliée. Quand on dit avoir omis la date d’échéance d’une mission à faire, cela peut signifier qu’on n’a sûrement pas encodé l’information dès le départ à cause d’un facteur stressant. Il faut aussi savoir qu’une information déjà consolidée peut être oubliée. Enfin, le stress peut interférer à la phase de remémorisation et empêcher les informations déjà consolidées de revenir à la conscience.
Lien entre le niveau d’hormones de stress et la mémorisation
Lorsque le niveau d’hormones de stress est élevé, la mémoire décline. On rencontre alors plus de difficultés à apprendre et à se rappeler de nouvelles informations. Il en va de même quand ce niveau est au plus bas. Le cerveau a besoin d’un minimum de stimulus pour mémoriser des informations et fonctionner comme il le faut.
Ce phénomène s’explique par le fait que les hormones du stress agissent en messagères. Elles communiquent aux cellules de l’organisme ce qu’elles doivent faire. Pour ce faire, elles s’accrochent à des récepteurs spécifiques des cellules, répandus partout à travers le corps. Une grande quantité de ces récepteurs est localisée au niveau des zones de la formation de souvenirs. De ce fait, plus il y a d’hormones du stress qui y débarquent, plus le processus de mémorisation est saturé. Moins il y en a, moins la mémorisation est performante.
Le bon fonctionnement du processus de mémorisation repose ainsi sur l’équilibre du niveau d’hormones de stress. Pour établir une bonne balance, apprendre les rudiments de la gestion du stress peut être utile.