Obésité des adolescents et risques de cancer

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Une récente étude prospective a mis en évidence que l’obésité à l’adolescence pourrait être un facteur de risque dans le développement du cancer à l’âge adulte. Les changements métaboliques et la sédentarité qu’elle induit font de cette maladie un facteur de risque. Toutefois, l’impact d’une obésité transitoire chez l’adolescent est-il également un facteur de risque ? Voici la réponse.

Un risque avéré, mais modéré

Une nouvelle étude a été réalisée auprès de plus de deux millions de participants israéliens. Les chercheurs sont partis de l’hypothèse qu’une obésité à l’adolescence peut accroître l’incidence des taux de cancer à la quarantaine. Parmi les participants, cent mille ont été exclus soit en conformité avec les critères d’exclusion soit à cause de la perte du suivi. L’étude s’est donc concentrée sur les restes des patients. Chez les hommes, l’analyse statistique à démontrer une augmentation du risque relatif de 26 % en moyenne. Chez les femmes, les chercheurs n’ont trouvé aucune association à cause de deux associations inverses avec le cancer du sein et du cervical. Pour l’étude, les scientifiques ont dû exclure ces cancers pour démontrer un risque relatif de 27 %. Plus l’obésité est importante plus le risque relatif du cancer chez les deux sexes augmente après 10 ans. Les scientifiques concluent donc que la prévalence croissante de l’obésité chez l’adolescente associée à l’incidence du cancer pourrait amener à accroître la charge des futurs cancers liés au surpoids. De ce fait, il est important de prendre quelques mesures en prévention.

Miser sur l’importance des préventions

Une étude plus récente démontre également que l’obésité à l’adolescence multiplie les risques de maladies cardiaques et de cancers à l’âge adulte. En médecine, la prévention ne suffit pas, néanmoins il peut être un important levier d’action. Toutefois, il est difficile de faire adopter les comportements adéquats aux individus. Pour prévenir les maladies, les comportements à adopter sont nombreux notamment ne pas fumer, modérer la consommation d’alcool, faire du sport, manger équilibré et envisager les compléments alimentaires pour garder un poids sain. Le nouveau défi majeur de la santé publique est de trouver la solution idéale. Les nudges pourraient contribuer à cette fin. En effet, ils consistent à faire des suggestions indirectes dans le but d’influencer les motivations, les incitations et la prise de décision des groupes ou des individus. Cette méthode s’avère être plus efficace que l’instruction directe, la législation ou l’exécution.

Le surpoids est un problème complexe qui réunit des enjeux sanitaires, économiques et politiques. Les facteurs qui poussent à trop manger ou mal manger sont d’ordres biologiques, psychologiques et neurologiques. De plus, la pandémie d’obésité est le résultat d’un problème de production, de disponibilité et d’environnement alimentaire. Par ailleurs, les systèmes politiques aiment à déresponsabiliser les personnes de leur propre santé. La volonté n’étant pas suffisante pour guérir cette maladie peut être que rendre la responsabilité de leur propre santé aux individus serait bénéfiques afin de réduire voire même stopper ce facteur de risque de cancer, de maladies diverses et de dégradation de la qualité de vie.

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