Si on vous disait que vous pouviez rallonger votre espérance de vie de quelques années ? Certaines recherches ont démontré que la société actuelle avance dans ce sens grâce aux progrès de la médecine et à l’amélioration de l’hygiène de vie. Nous pouvons aujourd’hui espérer une durée de vie plus longue, mais aussi une meilleure santé.
Phénomène de la longévité : la solution de la restriction calorique
Comment expliquer le phénomène de la longévité ? Pour bon nombre de chercheurs, la réponse réside dans la modification du régime alimentaire. Ils pensent que pour mieux vieillir, il faut d’abord réduire ce que l’on mange, en adoptant l’approche « restriction calorique ». Celle-ci est quantitative et non qualitative. En pratique, il s’agit de diminuer progressivement et intelligemment les portions de vos repas.
À partir de ce constat et suivant des études réalisées depuis 1930, on constate qu’une réduction de 30 % des portions consommées quotidiennement influe sur l’extension de l’espérance de vie sur la santé.
La longévité et ses problématiques
Même si le fait de maîtriser et de restreindre son alimentation semble bénéfique pour notre santé, il n’y a pour l’instant aucune donnée scientifique attestant la capacité de cette méthode à allonger l’espérance de vie. Toutefois, il existe quelques cas qui démontrent l’efficacité de cette approche comme ce fut avec Cornaro. Ces cas restent particuliers, rares et insuffisants pour constituer une base d’études fiable.
Vers la fin des années 1980, des essais ont été menés sur des primates ayant de l’ADN proche de celui de l’homme à l’université du Wisconsin, pour dégager les effets de la restriction calorique sur le vieillissement. Pour ce faire, deux terrains d’observation ont été établis : un groupe de singes recevant des calories restreintes et un autre groupe jouissant d’une alimentation standard. Les chercheurs ont constaté que les singes « standards » ayant atteint leur âge moyen présentaient des signes de vieillissement et une prédisposition à des maladies liées à la vieillesse. Les singes CR (calories restreintes) du même âge présentaient une incidence plus faible de diabète et de cancer. De plus, ils avaient l’air plus jeunes et avaient une meilleure forme. Au final, 13 % du groupe CR moururent à 20 ans, contre 37 %, chez l’autre groupe de singes.
Ces résultats ont entraîné d’autres questions : comment ce phénomène prend forme ? Le métabolisme fonctionne-t-il plus efficacement avec moins de ressources alimentaires ? Existe-t-il un facteur moléculaire qui agit sur le processus de vieillissement avec moins de calories ?
Quelles que soient les réponses, on peut dire que la restriction calorique constitue une des meilleures voies pour améliorer notre espérance de vie. Manger moins et manger mieux peuvent retarder significativement la vieillesse et la survenue des maladies qui y sont associées.
Qu’en est-il des conseils pour ralentir le vieillissement ? Accorder plus d’attention au contenu de votre assiette et manger prudemment. Ne vous affamez pas et modérez-vous. Tenez compte de vos prédispositions génétiques à prendre du poids et adaptez votre alimentation en fonction ces facteurs.
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