Quand notre corps vient à héberger des vers intestinaux, il est tout à fait normal d’avoir des épisodes de vomissements, de diarrhée, de démangeaisons anales, de perte de poids ou de fatigue. Cependant, il se peut aussi qu’ils vivent en nous sans développer un quelconque symptôme. Même si une telle infestation est souvent bénigne, elle peut vite s’aggraver si elle n’est pas prise en charge. Dès lors, que faire pour s’en débarrasser vite fait bien fait ?
Les oxyures : les vers intestinaux les plus courants
Il s’agit des vers intestinaux les plus communs en France et partout ailleurs. Ils touchent le plus souvent les enfants. Ils mesurent 2 mm de long et pondent au niveau de l’anus. Ils y provoquent ainsi des démangeaisons localisées et génèrent en plus des troubles comportementaux.
Les oxyures se transmettent via des mains contaminées. Leur traitement se fait par la prise de flubendazole ou d’albendazole à renouveler après l’éclosion des œufs.
L’anguillulose : une parasitose aux symptômes dormants
Les larves d’anguillule pénètrent dans l’organisme lorsqu’on marche pieds nus sur des sols à risque. Dès lors, ils survivent et se développent dans le corps plusieurs années, et ce, sans forcément manifester de signes cliniques. Il se peut toutefois que des troubles digestifs et pulmonaires apparaissent.
Une anguillulose peut se révéler dangereuse chez les sujets immunodéprimés et recevant un puissant traitement de corticoïdes. Dans ce contexte, les larves du vers peuvent se disperser et se multiplier massivement. Ce qui peut entraîner une septicémie et générer une infection mortelle.
Seul le dépistage de ces larves par la méthode Baermann peut éviter un tel scénario. Cela permettra aussi d’appliquer les traitements adaptés, soit à base d’ivermectine, soit avec de l’albendazole.
Le tænia : comment se défaire du fameux vers solitaire ?
Le tænia demeure un autre vers parasitaire très commun. Ce vers solitaire s’enkyste généralement au niveau des muscles du bœuf et du porc. Sa transmission à l’homme se fait par la consommation de viande souillée crue ou pas assez cuite. 3 mois après la contamination, ses anneaux d’œufs commencent à se disséminer dans les selles, la literie et les sous-vêtements. Sans aucune mesure, le taenia peut résider dans le corps humain durant plusieurs années.
Ce type de parasitose affecte le plus souvent les enfants. Son traitement s’avère relativement simple. Pour s’en déparasiter, on use habituellement du niclosamide ou du praziquantel. Pour s’en prémunir, il faut bien cuire la viande, car c’est l’unique moyen de neutraliser les œufs enkystés de tænia.
Ascaris et lambliase
L’Ascaris provient des eaux souillées et des aliments crus mal lavés. Il se soigne avec : flubendazole, albendazole, pamoate ou pyrantel. Quant à la lambliase, elle est très répandue en France et particulièrement chez les enfants. Pour s’en débarrasser, on préconise le Flagyl®.
Une infestation par ces deux vers parasites s’avère sans gravité, mais peut éventuellement laisser d’importantes séquelles quand ils atteignent les poumons ou le cerveau. Cela peut devenir mortel chez les sujets immunodéprimés.
Les gestes pour se prémunir d’une parasitose
Hormis les mesures spécifiques de prévention, quelques gestes simples suffisent pour se prémunir d’une contamination. En l’occurrence, il faudra se laver les mains, éviter de s’échanger les linges de toilette et couper court ses ongles. On ajoute à cela une bonne hygiène alimentaire requérant un minutieux lavage des aliments. Il est aussi préconisé de changer de sous-vêtements tous les jours, de laver les draps et les vêtements souillés à 60 °C.
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